La vie in utéro : un champ psychanalytique à explorer. Yvonne Renault, Psychologue à Nice.


12 août 2019

FREUD S., 1937. « L’analyse avec fin et l’analyse sans fin », in Résultats, idées, problèmes : « On a souvent l’impression, avec le désir de pénis et la protestation virile, de s’être frayé un passage, à travers toute la stratification psychologique, jusqu’au « roc d’origine » et d’en avoir ainsi fini avec le travail. Il ne peut en être autrement, car pour le psychique le biologique joue véritablement le roc d’origine sous-jacent.

Le refus de la féminité ne peut évidemment rien être d’autre qu’un fait biologique, une part de cette grande énigme de la sexualité. Dire si et quand nous avons réussi dans une cure analytique à maîtriser ce facteur sera difficile. Nous nous consolons avec la certitude que nous avons procuré à l’analysé toute incitation possible pour réviser et modifier sa position à l’égard de ce facteur. »

« Le Fœtus dans notre inconscient », de Jean Bergeret et Marcel Houser (Paris, Dunod, 2004), présente un ensemble de réflexions sur le rôle que peut jouer la vie psychique du fœtus sur le développement affectif et relationnel du sujet. La pathologie narcissique peut être ainsi abordée sous un éclairage nouveau, qui prend en compte l’existence de racines traumatiques relevant du registre prénatal, pouvant donner lieu à des fixations narcissiques « archaïques ».

Le développement de ce champ conceptuel soulève des difficultés particulières, dans la mesure où l’on ne peut se reporter, concernant le passé prénatal, à des souvenirs de scènes vraiment illustrables, ni à des objets vraiment représentables. Le souvenir visuel n’ayant pu se constituer in utero, il convient de se référer à d’autres formes de perceptions plus primitives.

Le chapitre « L’objet du fœtus » met l’accent sur la difficulté de concevoir qu’il puisse exister des situations où un sujet ne rencontrerait pas un objet.

« Les régressions les plus graves se rapportent à une relation d’objet primordiale très particulière, entre un « sujet » dont il serait nécessaire de préciser le modèle premier et un « objet » qui ne peut être, bien sûr, que de nature maternelle, mais sous une forme parfaitement originale et spécifique de représentation qu’il y aurait lieu de définir. »

I. Grenouille : le « nez du fœtus ».

Le Parfum. Histoire d’un meurtrier. Roman de Bavarois Patrick SUSKIND (1985).

Adaptation en film par le réalisateur Tom TYKWER (2006).

Jean Baptiste Grenouille est né à Paris en 1738, au milieu des poissons pourris, sur une place du Marais (anciennement le cimetière des Innocents), réputée être le lieu le plus « puant des royaumes ». Sa mère, poissonnière, s’apprête à lui faire subir le même sort qu’aux quatre autres enfants – « morts nés ou à peu près »- mis au monde antérieurement : le jeter parmi les déchets de poissons derrière l’étal. Déchets qui le soir venu, sont balayés et rejoignent le cimetière ou le fleuve.

Or, cette « chair sanguinolente » se met à crier…ce qui alerte les passants. La mère, inculpée pour infanticide est aussitôt pendue sur la place. L’enfant est placé chez une première nourrice qui s’en sépare rapidement car il n’a pas d’odeur…Grenouille ne se sent pas, il ne sent « rien », en revanche il est doué d’un odorat exceptionnel, sur-développé, qu’il ne cesse d’améliorer, son nez lui servant de boussole.

Grenouille est en quête de l’odeur de certaines femmes (des vierges) qui inspirent l’amour (la fragrance idéale). Il les tue sans « état d’âme » dans le but de s’approprier leur parfum…Comme en quête d’un retour à une matrice maternelle aimante, qui « sent bon », pour échapper à l’odeur immonde d’une mère incarnant la mort.

L’irreprésentable d’une matrice utérine meurtrière, dont sa vie prend source, matrice occupée avant lui par quatre enfants « morts-nés ou à peu près », semble déterminer le destin de cet homme.

Grenouille n’accède pas à la dimension de sujet humain, il reste une « chose » qui retourne aux origines : dévoré par les criminels de la capitale sur la place où il est « né ».

II. L’objet du fœtus

1. Une recherche sur la « relation d’objet » spécifique de la période prénatale.

Certains psychanalystes se conduisent comme des « aveugles de naissance » en occultant l’existence d’une forme possible d’objet, de souvenir, de relation objectale vécue au cours de la vie fœtale (l’œil ne fonctionne pas dans la vie utérine). Or, l’élaboration d’une frustration initiale, d’un traumatisme important contemporain de la vie fœtale, s’avère souvent essentielle pour procéder à l’interprétation des situations conflictuelles ou traumatiques plus tardives, ayant surtout valeur répétitive dans la vie de ces patients.

Des auteurs contemporains ont mis en évidence l’importance de mouvements instinctuels violents qui « ont agité les premières relations objectales ». Cette « violence fondamentale » qui peut être rapprochée des notions de pulsions d’autoconservation et des pulsions de vie de Freud, désigne un groupe pulsionnel très primitif destiné à la défense du sujet contre toute menace venant de l’extérieur. Cette violence instinctuelle (à ne pas confondre avec la haine et l’agressivité) appartiendrait au registre encore narcissique et les pulsions sexuelles au registre objectal. Dans cette violence, l’objet n’est pas visé en tant que tel. Elle constitue le courant pulsionnel le plus précoce mis en activité chez l’être humain. Elle renvoie aux représentations des toutes premières relations entre la mère et le fœtus, à la question des angoisses liées à la vie intra-utérine, aux défenses d’aller y « voir » qu’elles peuvent soulever chez l’analyste.

La question centrale porte sur l’existence (ou non) d’une période qui serait « sans objet » dans la vie du fœtus. Elle amène parfois à des positions contradictoires chez certains psychanalystes : R.Spitz a contribué à la mise en évidence d’une relation vivante entre l’enfant et ce qui l’environne, dès la naissance et même avant ; mais il parle de relation anobjectale quand il décrit les premiers stades de l’évolution.

A telle ou telle étape de la psychogenèse correspondraient différents « étages » d’objets, de représentations, d’affects. L’objet du fœtus, sa représentation, les affects qui y sont liés se distinguent des définitions du registre objectal formulées par Freud : ils ne correspondent ni à un objet, une représentation, un affect oedipiens, ni à un objet, une représentation, un affect narcissiques.

Concernant une relation très primitive avec un objet initial, Freud, dans une « Note sur l’inconscient » (1912) parle d’une représentation inconsciente qui correspondrait à un objet non investi par le conscient mais ayant laissé fixées quelques « traces mnésiques » dans l’inconscient.

Le terme d’anobjectal suppose de concevoir une relation qui serait « sans objet », une relation entre un sujet et « rien ». Cette négation de l’objectalité initiale pourrait correspondre justement à ce que le psychanalyste aurait tant de difficulté à « voir » en tant que trace non directement représentable de l’époque fœtale.

2. Chose ou objet ?

Les nécessaires différenciations dans le domaine de l’objectalité se heurtent à des difficultés d’ordre sémantique, rencontrées dans les traductions francophones des écrits freudiens allemands. Le terme allemand d’ «objeckt » désigne le plus souvent un but visé ou un « objectif » à atteindre liés au personnage qui est censé les incarner. Freud parle « d’objet » de la libido, d’objet pour le narcissisme, pour l’étayage, de choix d’objet…Le terme d’objet s’inscrit donc dans le cadre dynamique de la « relation d’objet » associée à des représentations. Or le même terme d’objet en français peut être entendu dans le sens courant de « chose » plus ou moins animé, plus ou moins dévalué par rapport à ce qui est vivant.

Durant un colloque organisé par M. Soulé en 2003, la question des rapports existant entre notion de « chose » et notion d’ « objet » a été soulevée. Les propos d’une femme enceinte souhaitant avorter : « Débarrassez-moi de cette chose », ou ceux d’une autre demandant une échographie : « Je viens pour voir la chose » sont rapportés. Le statut du fœtus serait situé comme intermédiaire entre la chose et l’objet selon S. Missonnier. B. Golse sépare les représentations de « chose », les plus primitives, des représentations d’ « objet », puis des représentations de « mots ». Sous l’angle du regard de l’adulte, ces termes peuvent être compris dans le sens d’une relation qui part de l’embryon comme chose, puis du fœtus comme sujet, de l’adulte comme objet.

3. Objet, sujet

Le terme d’objet (objectum en latin), introduit dans la langue française à la fin du 15ème siècle, définit ce qui est placé devant nous, et par extension, aussi bien un objet obstacle qu’un objet source d’intérêt. L’étymologie pointe donc l’ambivalence de la projection faite par le sujet sur l’objet. Cette ambivalence commence, dans l’interaction, dès la vie fœtale. En allemand, le sens du terme « objet » ne se réduit pas à une chose matérialisée, mais concerne tout ce qui peut être placé devant nous même de façon abstraite, c’est-à-dire éventuellement ce que nous ne sommes pas matériellement obligés de « voir ». Ce qui rend possible la présence de quelque sorte « d’objet », ou de « pré-objet », dans le champ perceptif du fœtus.

La notion de sujet renvoie à l’idée de subordination. Le sujet serait « assujetti » à l’objet. S’interroger sur l’existence d’une forme d’objet figurant dans le champ psychique du fœtus (c’est-à-dire savoir si le  fœtus possède déjà quelque capacité relationnelle dépassant le cadre d’un autoérotisme absolu) revient à nous demander si le fœtus constitue en lui-même et déjà un véritable sujet.

4. Un étayage « sur l’archaïque » dès la vie fœtale

On peut trouver une évocation indirecte du milieu utérin à travers les différents écrits de Freud :

En 1905, pour Freud, à la période génitale, « la découverte de l’objet est à vrai dire une redécouverte ». Si l’étayage peut commencer dès la période fœtale, il resterait à déterminer sur quelle forme d’objet s’opèrerait un étayage aussi précoce.

Freud, en 1914 : « Les personnes qui ont affaire avec l’alimentation, les soins, la protection de l’enfant, deviennent les premiers objets (….) C’est en premier lieu la mère ou son substitut. » Durant la période fœtale, c’est la mère, et plus particulièrement ses substituts, c’est à dire l’utérus et le placenta  qui assurent l’alimentation, les soins et la protection de son enfant. Pour Freud, à l’origine de la vie relationnelle, il n’y a pas encore de tendances sexuelles à l’œuvre « mais simplement un intérêt pour l’auto préservation et la conservation du narcissisme ».

Chez Freud, le concept d’objet est étroitement lié au concept de pulsion. La relation d’objet primaire correspond pour l’enfant à un état d’inachèvement fait de détresse et de désir de survie à la fois dans une totale dépendance à l’objet maternel tout-puissant. Les premières expériences de frustration ou d’insatisfaction laissent des traces difficiles à intégrer comme à effacer, qui vont influencer les relations objectales entretenues par la suite. Le placenta, sein nourricier initial de la cavité matricielle maternelle, est remplacé par la glande mammaire maternelle, aussitôt après la naissance. Dans l’évolution de l’enfant, l’objet primitif perdu doit se voir remplacé par un autre objet à perdre à son tour, dans une optique narcissique, avant de parvenir à un choix objectal de nature à satisfaire la libido sexuelle.

5. Régression au mode de relation première objectale du fœtus.

Green (1987) distingue deux origines possibles de la représentation :

  • Celle des informations transmises par le code génétique,

  • Celle d’origine somato-psychique.

La représentation aurait une double fonction communicative, l’une entre soma et psyché, l’autre entre l’enfant et sa mère. La force particulière mise au service des représentations inconscientes expliquerait notamment pourquoi les traces de fixations conflictuelles les plus archaïques sont si difficiles à détecter.

P. Marty (1957) manifeste un intérêt pour les origines prénatales de certains troubles. Dans le champ de la psychosomatique, il décrit une catégorie de patients dont la particularité est de « se baigner dans la personnalité de l’interlocuteur et de s’y complaire ». Ce qui correspond pour les auteurs à une régression au mode de relation première du fœtus.

B. Golse évoque la présence d’ « enclaves psychiques non historicisées et non intégrées dans la dynamique de l’après-coup du temps psychique névrotique » et parle de « productions psychopathologiques se situant à la limite de la psychisation, mais non primarisés et non névrotisées ».

Selon les auteurs, les régressions « lointaines » rencontrées dans le champ des affections psychosomatiques, des dépressions graves, mais aussi des psychoses, des formes d’autismes peuvent être étudiées dans la perspective de la relation objectale spécifique du fœtus.

Pour reprendre les termes de J.M. Delassus, le fœtus n’est pas une « chose », et encore moins une chose inerte, c’est une être vivant, c’est-à-dire inscrit dans une relation avec…L’inconnue restant à définir.

III. Quelques travaux récents sur la prénatalité

1. Michel Soulé

M. Soulé oriente ses recherches autour de la périnatalité et de la prénatalité ; il étudie la psychologie et la psychopathologie de la « relation maternofœtale » ou « parentofoetale ». L’objectif de sa recherche est de se demander si le fœtus dispose d’une vie mentale objectivable. Selon cet auteur, les « expressions psychiques ont un support biologique, un vécu corporel dont l’histoire commence avec la vie fœtale ».

L’échographie permet l’observation naturelle du fœtus : le fœtus suce, tète à six mois ; dans les dernières semaines, la bouche et les lèvres deviennent des organes de préhension et d’exploration de la main, du pouce, du pied, du cordon ombilical. L’autoérotisme des premiers jours décrit par Freud pourrait s’établir dès la vie fœtale.

La « cavité primitive » ou « cavité orale» joue un rôle primordial : « la combinaison cavité orale/main servirait de modèle à la première structure du moi après la naissance » selon Spitz. Toute perception passant par la cavité orale est une perception de contact, contrairement à la perception à distance, visuelle ou auditive.

M. Soulé insiste sur l’inévitable impression d’ «étrangeté » éprouvée par tout spectateur devant l’image échographique du fœtus. L’image risque d’inhiber le libre développement de « l’enfant imaginaire » d’où l’expression « interruption volontaire de fantasmes » (1982). L’échographie « révèle à la femme sa totale passivité devant une force vitale qui se développe en elle ».

La vie affective et relationnelle de la mère agirait sur son fœtus par l’intermédiaire des messages chimiques et hormonaux complexes. Le développement de la sensorialité du fœtus lui permet d’entendre des bruits extérieurs à son « habitacle ». Par exemple, une mélodie jouée en présence de de la mère durant sa grossesse peut ensuite être reconnue et appréciée par le nouveau-né. Mais rien ne permet d’affirmer que le fœtus « pense ».

L’échographie écourte considérablement le temps de la représentation fantasmatique de « l’enfant imaginaire », provoquant une rencontre avec un enfant réel préfiguré par le fœtus. Cette rencontre se présente comme une étape fondamentale dans le processus de parentalisation. L’impact de la rencontre avec l’image échographique peut augmenter le sentiment d’inquiétante étrangeté. L’investissement de la mère pour son enfant s’accompagne d’une inévitable ambivalence affective, le plus souvent inconsciente.

Il est à noter que la grossesse est vécue par la mère comme une réparation de la blessure narcissique liée à son sexe, la castration.

L’enfant in utero se situe à un niveau d’investissement narcissique et d’objet. Aussi, le deuil d’un fœtus est particulier, dans la mesure où le fœtus mort est un « objet-non objet » que l’on n’a pas connu, et le deuil est un deuil narcissique, la perte du fœtus étant vécu comme une amputation de soi.

2. Bernard Golse

Référence : « Les premières représentations mentales, l’émergence de la pensée », dans Au début de la vie psychique (1989).

Selon B. Golse, trois raisons expliqueraient l’origine de la pensée :

1. La pensée comme partie prenante du système pare-excitation de l’enfant,

2. La pensée comme paramètre de la permanence de l’objet (objet interne) face à sa discontinuité externe (objet externe) ; fonction réparatrice des séparations,

3. La pensée comme facteur de consolidation du plaisir narcissique lié à la continuité du sentiment d’existence.

Pour l’auteur, penser, se donner des représentations n’est pas forcément communiquer.

Freud distingue, dans les processus psychiques :

  • Les processus primaires (principe de plaisir)

  • Les processus secondaires (principe de réalité)

Bion et les post-kleiniens ajoutent :

  • Les processus originaires (à l’origine de la pensée)

Selon P. Aulagnier :

  • Les processus originaires mettent en forme les premières sensations

  • Les processus primaires les mettent en scène, comme dans les rêves et les fantasmes

  • Les processus secondaires mettent l’énoncé en pensées.

Chaque éprouvé psychique a une traduction simultanée dans ces trois registres.

Selon B. Golse, les « processus originaires se mettent en place en premier parce qu’il sont très corporels, très fragmentaires et très sensoriels ». Beaucoup de cauchemars sont en processus originaires, avec des sensations partielles de tomber, d’être mal, des sortes de vécus sensoriels très archaïques. Ce type de rêves que la femme enceinte rencontre souvent correspondrait à la réduction de l’écart entre le psychisme de la mère et celui du fœtus. La pensée s’enracine dans des sensations qu’il faut ensuite mentaliser, psychiser pour les transformer en perceptions, puis en images. Une telle organisation n’est en effet envisageable qu’à travers la relation avec un autre…Un bébé tout seul, ça n’existe pas (Winnicott).

Le point de vue psychanalytique ne peut se concevoir « hors situation relationnelle », l’appareil psychique ne se réduisant pas à la maturation fonctionnelle somatique d’un organe.

3. Albert Ciccone et Marc Lhopital

Référence : Naissance à la vie psychique (2001).

Analyse des modalités de constitution et de développement de la vie psychique.

  • Contenant psychique

En se référant entre autres au concept de moi-peau de D. Anzieu, les auteurs insistent sur l’importance, dans son rôle fondateur de la genèse de l’appareil psychique, de l’objet contenant externe.

« Les parties de la personnalité ressenties, dans leur forme la plus primitive, comme n’ayant entre elles aucune force liante, sont maintenues ensemble grâce à l’introjection d’un objet externe éprouvé comme capable de remplir cette fonction ». (Premier postulat, dans l’ouvrage).

Il existe une vie « protomentale » (en référence à un terme de Bion qui désigne un état physique et psychique non différenciés) dès avant la naissance, les informations sensori-motrices, grâce aux systèmes sensoriel et moteur, participant à la formation de la vie psychique.

Le péril psychique provient de la rencontre entre une inadéquation de l’environnement maternant (l’objet contenant) et une fragilité constitutionnelle de l’enfant.

  • Contenu psychique

On distingue deux niveaux :

* La fantasmatisation subjective de l’enfant face à la réalité de l’objet : le système défensif mis en place pour éviter la résurgence d’une éventuelle catastrophe initiale réelle peut étouffer la capacité de maturation du sujet.

* La transmission psychique (inscription filiale) : dès l’existence in utero et dès la fantasmatisation de l’enfant dans l’inconscient et le conscient familial, l’enfant « devient le lieu de projection du capital représentatif des parents dont il héritera, d’une manière ou d’une autre. »

Plan

I. Grenouille : le « nez du fœtus ».

II. L’objet du fœtus

1. Une recherche sur la « relation d’objet » spécifique de la période prénatale.

2. Chose ou objet ?

3. Objet, sujet

4. Un étayage « sur l’archaïque » dès la vie fœtale

5. Régression au mode de relation première objectale du fœtus.

III. Quelques travaux récents sur la prénatalité

1. Michel Soulé

2. Bernard Golse

3. Albert Ciccone et Marc Lhopital

Auteur : Yvonne Renault, Psychologue à Nice.